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rendu justice au zèle pour le bon ordre, et à l’attachement pour sa personne qu’en général cette troupe lui a montrés, lorsque les esprits ont été laissés à eux-mêmes, et qu’ils n’ont pas été égarés par les clameurs et les mensonges des factieux.

» Mais plus le Roi a fait des sacrifices pour le bonheur de ses peuples, plus les factieux ont travaillé pour en faire méconnoître le prix, et présenter la royauté sous les couleurs les plus fausses et les plus odieuses.

» La convocation des États-généraux, le doublement des députés du tiers-état, les peines que le roi a prises pour aplanir toutes les difficultés qui pouvoient retarder l’assemblée des États-généraux, et celles qui s’étoient élevées depuis leur ouverture, tous les retranchemens que le roi avoit faits sur sa dépense personnelle, tous les sacrifices qu’il a faits à ses peuples dans la séance du 23 juin ; enfin la réunion des ordres, opérée par la manifestation du vœu du Roi, mesure que sa majesté jugea alors indispensable pour l’activité des États-généraux : tous ses soins, toutes ses peines, toute sa générosité, tout son dévouement pour son peuple, tout a été méconnu, tout a été dénaturé.

» Lorsque les États-généraux s’étant donnés le nom d’Assemblée nationale, ont commencé à s’occuper de la constitution du royaume, qu’on