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Tuileries, tous les Députés qui ont parlé contre la royauté ou contre la religion (car les factieux, dans leur rage, n’ont pas plus respecté l’autel que le trône) ont reçu les honneurs du triomphe, pendant que ceux qui pensent différemment, y sont à tout moment insultés, et leur vie même continuellement menacée.

» À la fédération du 14 Juillet 1790, l’Assemblée, en nommant le roi, par un Décret spécial, pour en être le chef, s’est montrée par là penser qu’elle auroit pu en nommer un autre. À cette même cérémonie, malgré la demande du roi, la famille royale a été placée dans un endroit séparé de celui qu’il occupoit : chose inouïe jusqu’à présent ; (c’est pendant cette fédération que le roi a passé les momens les plus doux de son séjour à Paris. Elle s’arrête avec complaisance sur le souvenir des témoignages d’attachement et d’amour que lui ont donnés les gardes nationaux de toute la France, rassemblés pour cette cérémonie.)

» Les ministres du roi, ces mêmes ministres que l’Assemblée avoit forcé le roi de rappeler, ou dont elle avoit applaudi la nomination, ont été contraints, à force d’insultes et de menaces, à quitter leurs places, excepté un.

» Mesdames, tantes du roi, et qui étoient restées constamment près de lui, déterminées par un motif de religion, ayant voulu se rendre à Rome, les factieux n’ont pas voulu leur laisser