Page:Louis XVI - Déclaration du Roi adressée à tous les Français, à sa sortie de Paris, 1791.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 18 )

terme de ses travaux, plus on voit les gens sages perdre leur crédit, plus les dispositions qui ne peuvent mettre que de la difficulté, et même de l’impossibilité dans la conduite du Gouvernement, et inspirer pour lui de la méfiance et de la fureur, augmentent tous les jours ; les autres règlemens, au lieu de jeter un beaume salutaire sur les plaies qui saignent encore dans plusieurs Provinces, ne font qu’accroître les inquiétudes, et aigrir les mécontentemens. L’esprit des clubs domine et envahit tout ; les mille journaux et pamphlets calomniateurs, incendiaires, qui se répandent journellement, ne sont que leurs échos, et préparent les esprits de la manière dont ils veulent les conduire. Jamais l’Assemblée nationale n’a osé remédier à cette licence, bien éloignée d’une vraie liberté ; elle a perdu son crédit, et même la force dont elle auroit besoin pour revenir sur ses pas, et changer ce qui lui paroîtroit bon à être corrigé. On voit par l’esprit qui règne dans les clubs, et la manière dont ils s’emparent des nouvelles assemblées primaires, ce qu’on doit attendre d’eux ; et s’ils laissent apercevoir quelques dispositions à revenir sur quelque chose, c’est pour détruire les restes de la royauté, et établir un gouvernement métaphysique et philosophique, impossible dans son exécution.

» François, est-ce là ce que vous entendiez en