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guerre d’Amérique), et de n’avoir plus la distribution des secours pour le soulagement des malheureux.

» Enfin, par les décrets, le roi a été déclaré chef suprême de l’administration du royaume ; d’autres décrets subséquens ont réglé l’organisation du ministère, de manière que le roi, que cela doit regarder plus directement, ne peut pourtant y rien changer sans de nouvelles décisions de l’Assemblée. Le systême des chefs du parti dominant a été si bien suivi, de jeter une telle méfiance sur tous les agens du gouvernement, qu’il devient presqu’impossible aujourd’hui de remplir les places de l’administration. Tout gouvernement ne peut pas marcher ni subsister sans une confiance réciproque entre les administrateurs et les administrés ; et les derniers réglemens proposés à l’Assemblée Nationale sur les peines à infliger aux ministres ou agens du pouvoir exécutif, qui seroient prévaricateurs, ou seroient jugés avoir dépassé les limites de leur puissance, doivent faire naitre toutes sortes d’inquiétudes : ces dispositions pénales s’étendent même jusqu’aux subalternes ; ce qui détruit toute subordination, les inférieurs, ne devant jamais juger les ordres des ſupérieurs qui sont responsables de ce qu’ils commandent. Ces réglemens, pour la multiplicité des précautions et des genres de délits qui y sont indiqués, ne tendent qu’à inspirer de la