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occasionnées dans le cours de la derniere année pour l’administration de ce Département ; les rouages en ont été fort multipliés, en confiant les recettes aux administrations de districts. Le roi, qui le premier n’avoit pas craint de rendre publics les comptes de son administration des finances, et qui avoit montré la volonté que les comptes publics fussent établis comme une règle du gouvernement, a été rendu, si cela est possible, encore plus étranger à ce département qu’aux autres ; et les préventions, les jalousies et les récriminations contre le gouvernement, ont été encore plus répandues sur cet objet. Le règlement des fonds, le recouvrement des impositions, la répartition entre les départemens, les récompenses pour les services rendus ; tout a été ôté à l’inspection du roi : il ne lui reste que quelques serviles nominations, et pas même la distribution de quelques gratifications pour secourir les indigens. Le Roi connoît les difficultés de cette administration ; et s’il étoit possible que la machine du gouvernement pût aller sans sa surveillance directe sur la gestion des finances, sa majesté ne regretteroit que de ne pouvoir plus travailler par elle-même à établir un ordre stable qui pût faire parvenir à la diminution des impositions (objet qu’on sait bien que sa majesté a toujours vivement désiré, et qu’elle eût pu effectuer sans les dépenses de la