n’égara jamais, puisqu’il la conduisit chez Barbey d’Aurevilly, chez J.-K. Huysmans et chez François Coppée, entre autres.
Louis Pergaud, qui venait de publier De Goupil à Margot, était encore, à cette époque, instituteur, enfin « l’homme en proie aux enfants ». Il avait ceci de commun avec Louise Michel, qu’il aimait mieux les bêtes que les gosses. J’ai cru longtemps qu’il n’avait pas raison ; je crois à présent qu’il n’avait pas tout à fait tort. Les gosses sont souvent plus dangereux que les bêtes ou sont nuisibles.
Bref, Pergaud n’avait rien d’un maître d’école. On le voyait plutôt le fusil de chasse que la férule de classe à la main.
Le Prix Goncourt, en 1910, l’émancipa. Avec quelle joie naïve il le reçut ! Une dame de Vie Heureuse, manifesta son raffinement de lettrée, ma chère, en disant que le livre du petit instituteur primaire était écrit avec un manche de pioche. Justement ! Ce manche de pioche nous avait séduit, parmi les plumes d’oie. Quoi ! De la paille et de la terre humide, qui restent au fer de la pioche, valent bien le cheveu au bec de la plume.