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Ces trois grandes régions se subdivisaient en beaucoup d’États, appelés civitates, expression qui, dans les Commentaires, est synonyme de nations[1], c’est-à-dire que chacun de ces États avait son organisation et son propre gouvernement. Parmi les peuples mentionnés par César, on peut en compter vingt-sept dans la Belgique, quarante-trois dans la Celtique, douze dans l’Aquitaine : en tout quatre-vingt-deux dans la Gaule proprement dite et sept dans la Narbonnaise. D’autres auteurs, admettant sans doute de plus petites subdivisions, portent ce chiffre de trois à quatre cents[2] ; mais il paraît que, sous Tibère, il n’y avait dans la Gaule que soixante-quatre États[3]. Peut-être comprenait-on dans

    Les Helviens, habitants de l’ancien Vivarais (partie méridionale du département de l’Ardèche) (séparés des Arvernes par les Cévennes). (Guerre des Gaules, VII, viii).

    Les Rutennes de la Province (Ruteni provinciales), fraction de la nation celtique des Rutènes incorporée dans la Province romaine, et dont le territoire s’étendait sur une partie du département du Tarn.
    Les Sallyens ou Salluviens (Bouches-du-Rhône et partie occidentale du Var). (Guerre civile, I, xxxv, éd. Nipperdey.)
    Les Voconces (départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, partie méridionale de l’Isère et septentrionale de l’Ardèche).
    Les Volces occupaient tout le bas Languedoc, de la Garonne au Rhône ; ils avaient émigré du nord de la Gaule ; ils se subdivisaient en Volces-Tectosages, qui avaient Tolosa (Toulouse) pour ville principale, et en Volces-Arécomices.
    Les Deciates (partie occidentale du département des Alpes-Maritimes),
    Les Oxybiens (partie orientale du département du Var),
    Les Sordons, de la même race que les Aquitains, habitants des Pyrénées-Orientales et de l’Aude.
    non cités par César.
    Les Caturiges,
    Les Ceutrons,
    Les Graïocèles,
    peuples indépendants, des cours supérieurs de la Durance et de l’Isère, et des montagnes de la Tarentaise.

  1. Guerre des Gaules, III, x.
  2. Quatre cents, suivant Appien (Guerre civile, II, cl) ; trois cent cinq, suivant Flavius Josèphe (Guerre des Juifs, II, xxviii, 5) ; trois cents, suivant Plutarque (Vie de César, xv) ; cent quarante environ, suivant Pline (Histoire naturelle, III, v ; IV, xxxi-xxxiii).
  3. « Cependant ce n’étaient pas seulement, disait-on, à Rome, les Trévires