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des réformes, l’avaient souillé dans le sang et compromis dans les émeutes. César le releva et le purifia. Pour constituer son parti, il recourut quelquefois, il est vrai, à des agents peu estimables ; le meilleur architecte ne peut bâtir qu’avec les matériaux qu’il a sous la main ; mais sa constante préoccupation fut de s’associer les hommes les plus recommandables, et il n’épargna aucun effort pour s’adjoindre tour à tour Pompée, Crassus, Cicéron, Servilius Cæpion, Q. Fufius Calenus, Serv. Sulpicius et tant d’autres.

Dans les moments de transition, lorsque le vieux système est à bout et que le nouveau n’est point assis, la plus grande difficulté ne consiste pas à vaincre les obstacles qui s’opposent à l’avènement d’un régime appelé par les vœux du pays, mais à l’établir solidement, en le fondant sur le concours d’hommes honorables, pénétrés des idées nouvelles et fermes dans leurs principes.