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subitement à Pise vers 670[1], et d’Aurelia, issue d’une illustre famille plébéienne.


    Sextus Julius César, préteur en 546. Nous empruntons à l’histoire de Rome par familles, du savant professeur W. Drumann (t. III, p. 120, Kœnigsberg, 1837), la généalogie de la famille des Jules, en y introduisant une seule variante, expliquée dans la note 2 de la page 260.



    L’opinion la plus accréditée, chez les anciens, sur l’origine du nom de César, c’est que Julius tua un éléphant dans un combat. En langue punique, cæsar signifie éléphant. Les médailles de César, grand pontife, confirment cette hypothèse : au revers se trouve un éléphant foulant aux pieds un serpent. (Cohen, Médailles consulaires, pl. XX, 10.) On sait que quelques symboles des médailles romaines sont des espèces d’armes parlantes. Pline donne une autre étymologie du nom de César : « Primusque Cæsarum a cæso matris utero dictus, qua de causa et Cæsones appellati. » (Histoire naturelle, VII, ix.) — Festus (p. 57) s’exprime ainsi : « Cæsar a cæsarie dictus est : qui scilicet cum cæsarie natus est », et p. 45 : « cæsariati (comati) ». — Enfin Spartianus (Vie d’Ælius Verus, ii) résume en ces termes la plupart des étymologies : « Cæsarem vel ab elephanto (qui lingua Maurorum cæsar dicitur) in prælio cæso, eum qui primus sic appellatus est, doctissimi et eruditissimi viri putant dictum ; vel quia mortua matre, ventre cæso sit natus ; vel quod cum magnis crinibus sit utero parentis effusus ; vel quod oculis cæsiis et ultra humanum morem viguerit. » — (Voir Isidore, Origines, IX, iii, 12. — Servius, Commentaire sur l’Énéide, I, 290, et Constantin Manassès, p. 71.)

  1. Pline, Histoire naturelle, VII, liii. — « César était dans sa seizième année lorsqu’il perdit son père. » (Suétone, i.)