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des Italiotes, ou la prépondérance des chevaliers ; les autres, les privilèges de l’aristocratie. Ils échouèrent.

Pour fonder un ordre de choses durable, il fallait un homme qui, s’élevant au-dessus des passions vulgaires, réunît en lui les qualités essentielles et les idées justes de chacun de ses devanciers, et évitât leurs défauts comme leurs erreurs. À la grandeur d’âme et à l’amour du peuple de certains tribuns, il fallait joindre le génie militaire des grands généraux et le sentiment profond du dictateur pour l’ordre et la hiérarchie.

L’homme capable d’une si haute mission existait déjà ; mais peut-être, malgré son nom, serait-il resté longtemps encore inconnu, si l’œil pénétrant de Sylla ne l’eût découvert au milieu de la foule, et, par la persécution, désigné à l’attention publique. Cet homme était César.