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l’élite de la nation, périrent sur le champ de bataille[1]. Rome eut le dessus, il est vrai, et cependant c’est la cause des vaincus qui triompha, puisque, après la guerre, dont l’unique motif avait été la revendication des droits de citoyen, ces droits furent accordés à la plupart des peuples de l’Italie. Sylla les restreignit plus tard, et l’on se convaincra, par l’examen des divers recensements, que l’émancipation totale s’accomplit seulement sous César[2].

  1. Velleius Paterculus, II, xv.
  2. An de Rome Cens.
    187 80 000 Premier recensement sous Servius Tullius. (Tite-Live, I, xliv ; Denys d’Halicarnasse, IV, xxii ; Eutrope, I, vii.)
    245 130 000 (Plutarque, Publicola, xiv.)
    278 110 000 (Plus de). (Denys d’Halicarnasse, IX, xxv.) — 119 309 d’après Eutrope, I, xiv, et 120 000 d’après G. Syncelle, 452, édit. Bonn.
    280 130 000 (Un peu plus de). (Denys d’Halicarnasse, IX, xxxvi.)
    vers 286 8 714 (sic). (Tite-Live, Epitome, III, éd. O. Jahn.) Corrigez : 118 714.
    295 117 319 (Tite-Live, III, xxiv.) — 117 219 d’après l’Epitome.
    331 120 000 (Canon d’Eusèbe, olympiade lxxxix, 2 ; 115 000 d’après un autre manuscrit.) Ce passage manque dans la traduction arménienne.
    365 152 573 (Pline, Histoire naturelle, XXXIII, xvi, éd. Sillig.)
    415 165 000 (Eusèbe, olymp. cx, 1.)
    422 à 435 250 000 (Tite Live, IX, xix. — G. Syncelle, Chronographia, 525, a le chiffre 260 000.
    460 262 321 (Tite-Live, X, xlvii ; l’Epitome, 272 320. — Eusèbe, olympiade cxxi, 4, écrit : 270 000 ; le traducteur arménien, 220 000.)
    465 272 000 (Tite-Live, Epitome, XI.)
    474 287 222 (Tite-Live, Epitome, XIII.)
    479 292 834 (Eutrope, II, x.) — 271 234 (d’après Tite-Live, Epitome, XIV.)
    489 382 234 (Tite-Live, Epitome, XVI.) Corrigez : 282 234.
    502 297 197 (Tite-Live, Epitome, XVIII.)
    507 241 212 (Tite-Live, Epitome, XIX)
    513 260 000 (Eusèbe, olymp. cxxxiv, 4.)
    534 270 213 (Tite-Live, Epitome, XX.)
    546 137 108 (Tite-Live, XXVII, xxxvi.) — On attribue à tort cette différence énorme aux pertes éprouvées dans les cinq premières années de la deuxième guerre punique, et Tite-Live ne constate, lui, qu’une différence minime, minor aliquanto numerus quam qui ante bellum fuerat ; ce qui donnerait lieu de croire à une erreur de copiste dans le chiffre du recensement ; il faudrait donc lire 237 108.
    550 214 000 (Tite-Live, XXIX, xxxvii ; Fastes capitolins.) — Les censeurs, cela est dit formellement, avaient étendu leurs opérations aux armées ; de plus, beaucoup d’alliés et de Latins étaient venus élire domicile à Rome et avaient été compris dans le recensement.
    561 143 704 (Tite-Live, XXXV, ix.) Là encore il existe sans doute une erreur : il faut lire 243 704. Peut-être aussi les censeurs ne comprirent-ils pas dans le nombre des citoyens les soldats en campagne.
    566 258 318 (Tite-Live, XXXVIII, xxxvi) ; Epitome, 258 310. Beaucoup d’alliés du nom latin avaient été compris dans le cens.
    576 288 294 (Tite-Live, Epitome, XLI.) Les chiffres des recensements qui précèdent et qui suivent nous font adopter ce nombre, quoique les manuscrits ne portent que 258 294.
    581 269 015 (Tite-Live, XLII, x) ; Epitome, 267 231. « La raison de l’infériorité du recensement de 581 était, suivant Tite-Live, l’édit rendu par le consul Postumius, en vertu duquel ceux qui appartenaient à la classe des alliés latins devaient retourner, pour se faire recenser, dans leur ville respective, conformément à l’édit du consul C. Claudius, en sorte qu’il n’y eut pas un seul de ces alliés qui fut recensé à Rome. » (Tite-Live, XLII, x.)
    586 312 805 (Tite-Live, Epitome, XLV.)
    591 337 022 (Tite-Live, Epitome, XLVI.)
    595 328 316 (Tite-Live, Epitome, XLVII.)
    600 324 000 (Tite-Live, Epitome, XLVIII.)
    608 334 000 (Eusèbe, olymp. clviii, 3.)
    613 327 442 (Tite-Live, Epitome, LIV.)
    618 317 933 (Tite-Live, Epitome, LVI.)
    623 318 823 (Tite-Live, Epitome, LIX.)
    629 394 726 (Tite-Live, Epitome, LX.)
    639 394 336 (Tite-Live, Epitome, LXIII)
    667 463 000 (Eusèbe, olymp, CLXXIV, 1.)
    684 900 000 (Tite-Live, Epitome, XCVIII.) — Dion Cassius (XLIII, xxv) rapporte que le recensement ordonné par César, après la guerre civile, avait accusé un abaissement effrayant du chiffre de la population (δεινὴ ὀλιγανθρωπία). Appien (II, 102) dit que ce chiffre n’avait atteint que la moitié environ du cens précédent. Selon Plutarque (César, lv), sur 320 000 citoyens comptés avant la guerre, César n’en avait trouvé que 150 000. Ils ont confondu les registres de la distribution de blé avec les listes du cens. (Voir Suétone, César, xli.)

    Auguste dit expressément qu’entre les années 684 et 726 il n’y a pas eu de recensement, post annum alterum et quadragesimum. (Monument d’Ancyre, tab. 2.) Le nombre de citoyens qu’il trouva à cette époque, 4 063 000, est à peu près celui que César aurait pu constater. (Photius, Biblioth. cod. XCVII ; Fragm. histor. éd. Müller, III, 606.)

    726 4 063 000 clôture du lustre par Auguste lors de son sixième consulat, avec M. Agrippa pour collègue. (Monument d’Ancyre.)
    746 4 233 000 deuxième clôture du lustre par Auguste, lui seul. (Monument d’Ancyre.)
    767 4 031 000 suivant le Monument d’Ancyre ; 9 300 000 suivant la Chronique d’Eusèbe ; troisième clôture du lustre par Auguste et Tib. César, son collègue, sous le consulat de Sex. Pompeius et de Sex. Appuleius.