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dant, que les hommes valides étaient alors dans une proportion beaucoup plus grande[1]. Ces documents donnent aussi lieu de remarquer que les Samnites, remis depuis quarante ans seulement des désastres de leurs luttes sanglantes, pouvaient encore fournir 77 000 hommes.

Les Gaulois pénétrèrent jusqu’au centre de la Toscane, et défirent à Fiesole une armée romaine ; mais, intimidés par l’arrivée imprévue du consul L. Æmilius venant de Rimini, ils se retiraient, lorsque, rencontrant l’autre consul, Caius Atilius, qui, de retour de Sardaigne, avait débarqué à Pise, ils se trouvèrent pris entre deux armées et furent anéantis. Dans les années suivantes, les tribus gauloises, successivement refoulées au delà du Pô, essuyèrent une nouvelle défaite aux bords de l’Adda ; la coalition des peuples cisalpins fut dissoute, sans amener la soumission complète du pays. Les colonies de Crémone et de Plaisance contribuèrent néanmoins à le contenir.

Pendant que le nord de l’Italie semblait devoir absorber l’attention des Romains, de graves événements se passaient en Espagne.


Deuxième guerre punique (536-552).

V. Carthage, humiliée, avait perdu l’empire de la mer, la Sicile et la Sardaigne. Rome, au contraire, s’était affermie

  1. Voyez le mémoire de Zumpt, Stand der Bevölkerung im Alterthum. Berlin, 1841.