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liberté. Brutus, en tuant César, a plongé Rome dans les horreurs de la guerre civile ; il n’a pas empêché le règne d’Auguste, mais il a rendu possibles ceux de Néron et de Caligula. L’ostracisme de Napoléon par l’Europe conjurée n’a pas non plus empêché l’Empire de ressusciter, et, cependant, que nous sommes loin des grandes questions résolues, des passions apaisées, des satisfactions légitimes données aux peuples par le premier Empire !

Aussi se vérifie-t-elle tous les jours, depuis 1815, cette prophétie du captif de Sainte-Hélène : « Combien de luttes, de sang, d’années ne faudra-t-il pas encore pour que le bien que je voulais faire à l’humanité puisse se réaliser[1] ! »


Palais des Tuileries, le 20 mars 1862.

NAPOLÉON.

  1. En effet, que d’agitations, de guerres civiles et de révolutions en Europe depuis 1815 ! en France, en Espagne, en Italie, en Pologne, en Belgique, en Hongrie, en Grèce, en Allemagne !