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poles du vieux culte phrygien, où les pèlerins se rendaient en grand nombre pour adorer Cybèle[1]. La population de la Galatie était certainement assez considérable, puisque, dans la fameuse campagne de Cnæus Manlius Vulso[2], en 565, les Galates perdirent 40 000 hommes. Les deux tribus réunies des Tectosages et des Trocmes mettaient sur pied à cette époque, malgré bien des défaites, 50 000 fantassins et 10 000 chevaux[3].


La Cappadoce.

XII. À l’est de la Galatie, la Cappadoce, comprise entre l’Halys et l’Arménie, éloignée de la mer, traversée par de nombreuses chaînes de montagnes, formait un royaume resté en dehors des conquêtes d’Alexandre, et qui, peu d’années après sa mort, opposait à Perdiccas 30 000 hommes de pied et 15 000 cavaliers[4]. Au temps de Strabon, le froment et le bétail faisaient toute la richesse de ce pays[5]. En 566, le roi Ariarathe payait 600 talents l’alliance des Romains[6]. Mazaca (depuis Césarée), capitale de la Cappadoce, ville d’origine tout asiatique, avait été, dès une époque ancienne, renommée pour ses pâturages[7].


Royaume de Pergame.

XIII. La partie occidentale de l’Asie Mineure est mieux connue. Elle avait vu, après la bataille d’Ipsus, se former le royaume de Pergame, qui, grâce aux libéralités intéres-

  1. Strabon (XII, v, 486) nous dit que Pessinonte était le plus grand marché de la province.
  2. Tite-Live, XXXVIII, xxiii.
  3. Tite-Live, XXXVIII, xxvi.
  4. Diodore de Sicile, XVIII, xvi.
  5. Strabon, XII, iii, 462.
  6. Environ 3 500 000 francs. (Tite-Live, XXXVIII, xxxvii.) — Voy. Appien, Guerres de Syrie, xlii, 602. — « Demetrius se fit donner peu après mille talents (5 821 000 francs) par Olopherne pour l’avoir établi sur le trône de Cappadoce. » (Appien, Guerres de Syrie, xlvii, 607.)
  7. Strabon, XII, ii, 461-482.