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Faut en parler à mon père ;
Si mon père il le veut bien
Dès demain, dès demain,
J’aimerai bien mieux votre frère.

IV

— Adieu, la belle, je m’en vas
Dans ces bois, dans ces bois,
Faire bâtir un abritage[1]
Où je prierai le dieu d’amour,
Nuit et jour, nuit et jour,
De changer votre langage.

V

Qu’est-ce qui a fait cette chansonnette,
Sur l’herbette, sur l’herbette,
Ce sont trois jeunes demoiselles
Qui l’ont faite et composée,
Sous le laurier, sous le laurier,
En filant de la dentelle.

(SAINT-THURIAL).


Nanon délaissée

I

— Ah ! tant bonjour, ma petite Nanon,
Il y a longtemps que je ne t’avais vue,
J’ai ouï de tes nouvelles
Des nouvelles du pays,
Que tu n’étais pas sage
Depuis que j’étais parti.

  1. Abri. Var. : hermitage.