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Le pauv’ bonhomme n’y voit plus goutte
Hélas, il s’est trompé de route
A mis les mollets par devant,
Voyez donc quel désagrément !

(GOVEN).


Le conscrit


I

— Adieu, l’objet de mes amours,
Je vous dis adieu pour toujours,
J’ai tiré à la malice ;
M’a arrivé billet noir,
J’ai pour sept ans de service,
Adieu la belle jusqu’au revoir !

II

— Mon bel amant si tu t’en vas,
Je te suiverai pas à pas,
Faut mettre un homme dans ta place,
T’en couterait-il cent écus,
Car dans sept ans l’amour se passe,
Dans moi tu n’y penseras plus.

III

— Console-toi mon petit cœur,
Pour toi n’aura point de malheur,
Car si j’ai pris ton cœur en gage,
La belle au service du roi,
D’autres y passeront tes charmes,
Y a d’autres amants que moi.

(BAULON).