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III

Ma fille, à quoi donc penses-tu ?
Ce n’est rien qu’un soldat de guerre.
Nous n’avons pas d’enfant que toi.
Tu te marieras richement
Ou ben d’moiselle tu rest’ras.

IV

— Que je me marie en richesse,
Tout ça m’est ben égal ma mère ;
Moi j’aimerai dedans mon cœur,
Ce jeun’ soldat, brav’ artilleur,
Puisqu’il est un soldat de guerre.

V

— Il faut écrire à mes parents,
Au gouvernement de la guerre ;
Si le ministr’ il est consent[1]
Et ta mère et l’gouvernement
Nous épouser n’tardera guère.

VI

— Hélas ! hélas ! on m’a écrit
Un’ ben triste nouvelle,
Partout la guerre est déclarée
Les artilleurs vont s’en aller,
Adieu, bell’ vill’ de Rennes.

(VERN.)
  1. Consentant.