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II
Le pus jeun’ de ces drôles
Lui a dit en souriant :
— La bell’, donne-ma un baiser,
Sur votre bouche
En attendant le moment
Que j’vous épouse.
III
— Non, monsieur, un baiser
N’vous s’ra point accordé,
J’commence à m’aviser
De vos finesses ;
Vous avez femme et enfants
Dedans Marseille
[1].
IV
— Ah ! Marseille, la jolie ville !
C’est un joli port de mer !
Je quitterai ce port de mer,
Aussi Marseille
Je m’y rendrai amoureux,
De vous, la belle !
V
— Ce pays-ci n’est que des landes,
Monsieur, vous vous y plairiez pas
— Si les montagnes et les vallons
Étaient de fonte,
La belle, je vous aimerais mieux
Que tout le monde !
- ↑ Var. : Melesse.