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Il attachit son cheval
À la barrière d’une hâ[1]
Croyant ben caresser
Cette tant jolie beauté.

V

La fille fut prompte et hardi,
Elle s’est approchée du cheval
A mis le pied dans l’étrier,
Adroitement comme un quevalier
Donnit le coup de l’éperon
Comme un maître dragon.

VI

— Où vas-tu, la belle, sans malice ?
Dit le galant en soupirant,
Rends-moi mes cinq cents francs,
Mon beau manteau et ma valisse.
Rends-moi mes cinq cents francs,
C’est tout mon bien valant.

VII

— Restez, beau galant, dans ma place,
Vous serez un fort bon ouvrier
Mon maître a de bon bien
Il vous nourrira bien
Vous nourrira de pain et de fromage
Du lait et du pain bis pour vous rafraîchî.

  1. Haie.