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Deux maris pour une femme
I
Dès le soir de mes noces
M’y vint un mandement
C’est d’aller à la guerre
Servir le roi puissant.
II
Ma tant jolie maîtresse,
Ne faisait que pleurer,
Je n’savais comment faire,
Pour la reconsoler.
III
— Ma tant jolie maîtresse,
Ne pleurez va point tant,
Le congé militaire,
Ne dure que deux ans !
IV
La campagne fut longue,
Elle a duré sept ans.
Ma tant jolie maîtresse
A fait un autre aimant.
V
Il s’en fut chez l’hôtesse
Demande logement.
— Logerez-vous ce soir
Un militair’ passant ?