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ONZE OCTOBRE, SAINT GOMER

de M Arthur Forgeais, on voit son nom surmonte d’une mître sous Laquelle s< ; trouve un œil qui est un souvenir de l’invocation qui lui est adressée. ’ „„ , . . .

Sur une ancienne estampe de saint Clair du Vexin, pour une confrérie de si chapelle, rue des Bons-Enfants, à Paris, on trouve cette prière qui, d’après le l’ère Cahier, semble plutôt se rapporter à saint Clair de Nantes :

0 saint Clair, digne Je Dieu, clément, bon, juste, bienfaisant, illustre chef des Bretons, plus brillant que le feu : réjouis les yeux qui pleurent et qui sont privés de lumière, éclaire les esprits, exauce ceux qui t’invoquent dignement.

0 tanete CLARB, Deo digne,

Clément, bone, juste, bénigne,

Signwn Britonum ins’gnc

Rutilantius igne ;

oculos lœtifica flentes

Et LUC1S EUENTES ;

Clarifiai mentes,

Exaudi digne j)etenles.

Dans la Vie de la Bienheureuse Françoise d’Ambroise, par l’abbé Richard, on trouve cette prose citée par le Père Cahier : Sanctus clarus appellatur Dans le langage sacré il est appelé saint Sacris diclaminibus, Clair, lui qui donne la lumière à ceux qui en glaritas per quem donatur sont privés, etc. LUHINE CARENTIBUS, etc.

Sur les côtes de Bretagne, les Marins invoquent saint Clair pour obtenir une heureuse navigation.

[Dictionnaire hagiographique de l’abbé Pétin). ONZE OCTOBRE.

SAINT GOMER (1) (GUMMARUS), D'EMBLEHEM

FIN DU VIII e SIÈCLE. — 774.

Patron des Tourneurs, Menuisiers, Fendeurs de Bois, Boursiers et Gantiers. — Invoqué contre les Méchantes Femmes, les Hernies et pour les Mal-Mariés.

Né à Emblehem, près de Lièvre, au diocèse de Malines, Gomer fut élevé par des parents à la fois riches, nobles et pieux ; admis à la cour de Pépin, ce roi le maria à une personne du nom de Gwinmarie d’une grande fortune et d’une grande naissance ; mais il était impossible d’avoir un caractère plus intraitable, plus vain et plus capricieux. Gomer en souffrit le premier avec une patience admirable, sans proférer aucune plainte. Ayant été obligé de suivre le prince à la guerre, il resta absent pendant l’espace de huit ans et, à son retour, il trouva sa maison dans l’état le plus déplorable et ses fermiers comme ses domestiques exaspérés des mauvais traitements qu’ils avaient eu à subir de la part de cette méchante femme.

Un jour qu’il faisait une chaleur torride, elle ne voulut pas souffrir que ses moissonneurs prissent un moment de repos pour aller se rafraîchir ; alors le Saint venant à passer fit jaillir immédiatement avec son bâton pour les désaltérer une source que l’on voit encore à Emblehem. Sa femme fut saisie d’une fièvre si violente qu’elle était sur le point de mourir. Ayant fait appeler son mari, celui-ci lui rendit la santé par un

(1) Gomar, Goemoere, Gomard, Gumar (Gumarus), Vulmer, Vilmer.