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Revenons dans l’intérieur des Enceintes Centrales. Du côté nord se trouvent de nombreuses pièces d’eau à marches de pierre. L’une d’elles, la plus grande, est ornée sur une partie de sa surface intérieure de bas-reliefs d’une grande beauté et qui méritent une attention particulière. Combien il serait à désirer que cette belle série et celles que nous allons bientôt rencontrer fussent préservées de l’entière destruction qui les menace ! Après ces bassins, au nombre de cinq, il n’y a plus à signaler dans l’est de la résidence que les ruines de six tours peu importantes. Elles étaient construites en briques admirablement appareillées. Leurs portes étaient en grès ou en pierre de Bien-hoa.


Enceintes centrales : le roi lépreux.

Sortons maintenant par la porte nord-est pour examiner le côté est des Enceintes qui formait la façade d’honneur du palais. Au dehors, règne une large et haute terrasse qui masque ce côté d’un angle à l’autre. Pour y arriver, on passe entre deux pans de murs qui étaient rejoints sans doute par une porte détruite. On a là, à droite, l’extrémité nord de la terrasse, à gauche, une sorte d’esplanade élevée, à angles saillants et rentrants. Des deux côtés, les murs sont couverts de sculptures en haut relief d’une grande valeur : à droite, des combats pleins de mouvement ; à gauche, des séries étagées représentant le plus souvent des figures de femme, à l’expression douce et grave.

Au-dessus de l’esplanade, il semble n’y avoir d’autres débris que ceux d’une balus-