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ce que nous rencontrions sur cette route qu’avaient dévastée les Mahométans en venant à Se-mao.


INTÉRIEUR D’UN PUITS SALIN.

Un peu au delà de ce point, la route se bifurque ; un bras se dirige vers Pou-eul, l’autre vers des salines situées à peu de distance. Un poste de douaniers est placé à l’embranchement. Des gisements de houille exploités se trouvent à peu de distance. M. Joubert alla les visiter. Les galeries ont une vingtaine de mètres de profondeur ; elles sont soutenues par des cadres en bois. Le combustible extrait sert à l’évaporation des eaux salines du village voisin de Ho-boung. Nous arrivâmes le soir à ce dernier village. Il compte au moins deux cents maisons et son aspect est des plus animés. Dix-huit puits d’extraction sont en pleine activité. Celui que j’examinai avec soin, avait 80 mètres de profondeur. Des pompes à main étaient échelonnées le long d’une galerie en bois inclinée à 45 degrés, qui rachetait environ la moitié de cette profondeur. Une pompe à air renouvelle l’atmosphère que respirent les ouvriers employés aux pompes. L’eau est amenée par des conduits en bambou, dans vingt auges de marbre qui correspondent chacune à une bassine en fer placée sur un fourneau et dans laquelle on concentre l’eau salée. Le combustible employé est de l’anthracite, dont nous venions de voir le lieu d’exploitation, mélangé à du bois de pin. Il faut deux jours