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toilette, des espèces de pantoufles ou de mules qui paraissent les gêner beaucoup et qu’ils quittent dès qu’ils en trouvent l’occasion.


JEUNE FILLE LAOTIENNE (BASSAC).

Les femmes laotiennes ne sont guère plus vêtues que leurs maris. Le langouti, au lieu d’être relevé entre les deux jambes, est simplement serré à la ceinture et tombe un peu au-dessus des genoux de manière à former comme une sorte de jupon court et collant que l’on appelle sin. En général, une seconde pièce d’étoffe se drape sur la poitrine et se rejette sur l’une ou l’autre épaule sans grand souci de cacher les seins. Les cheveux, qui sont toujours d’un noir magnifique, sont portés dans toute leur intégrité et relevés en chignon sur le sommet de la tête. Une bandelette en étoffe ou en paille tressée, large de deux travers de doigt, les retient et les entoure, sorte de petit diadème orné souvent de quelques fleurs. Toutes les femmes portent, au cou, aux bras et aux jambes, des cercles d’or, d’argent ou de cuivre, entassés quelquefois en assez grand nombre les uns au-dessus des autres. Les plus pauvres se contentent de cordons de coton ou de soie auxquels sont sus-