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rents bols du plateau et composent avec toutes les sauces un savant mélange, auquel une boulette de riz vient servir de lien. On ne boit guère en mangeant : ce n’est qu’après le repas que chacun va puiser un bol d’eau dans la jarre voisine et que se succèdent — si la réunion est nombreuse et l’hôte généreux — les libations d’eau-de-vie de riz et de thé. Les femmes mangent à part. Le chef de la famille mange ordinairement seul.


USTENSILES DOMESTIQUES.

1-2. Plateau à fruit ou à offrandes et son couvercle en bambou tressé. — 3. Peigne en bois. — 4, 5, 6. Paniers à riz en bambou. — 7. Cuillère en bois pour puiser l’eau. — 8. Lanterne en bambou.

Le costume se compose, pour les gens du commun, d’une simple pièce de cotonnade passée entre les jambes et autour de la ceinture ; c’est ce que nous sommes convenus d’appeler un langouti : les Laotiens l’appellent pha nong. Pour les gens d’un certain rang, le langouti est en soie, et on y ajoute souvent une petite veste boutonnée droit sur la poitrine, à manches étroites et une autre pièce d’étoffe, également en soie, que l’on porte soit en guise de ceinture, soit en écharpe autour du cou. Les Laotiens ont la tête rasée et ne conservent qu’un rond de cheveux longs de trois ou quatre centimètres sur le sommet de la tête. La coiffure et la chaussure sont choses presque hors d’usage au Laos ; seuls les gens de peine et les bateliers, quand ils travaillent ou quand ils rament sous un soleil ardent, se couvrent la tête d’un immense chapeau de paille presque plat qui ressemble à un parasol. Les personnages d’un rang élevé portent, quand ils sont en grande