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comme on les a toujours contestés. On leur opposera toujours les droits de l’art et les droits de l’écrivain. Et pour faire à ceux-ci la part belle, je veux bien convenir et redire que la question reste obscure. Mais je me hâte d’ajouter que les droits de la famille sont dans leur principe indiscutables et que, malgré les disputes des intellectuels, malgré les querelles de l’Oronte, malgré tout, nous devons agir.

Vous avez vu quelquefois, — la pensée est de Monseigneur d’Hulst — vous avez vu, dans une belle nuit d’été sans lune, le ciel semé d’étoiles. Chacune de ces étoiles est un foyer. Tout autour du point lumineux, l’obscurité s’épaissit, mais elle n’arrête pas la lumière au passage. La lumière traverse l’infini de l’espace, elle arrive jusqu’à l’œil du navigateur et elle l’aide à diriger son vaisseau sur les plaines sans route de l’Océan.

Ainsi les principes que je vous ai rappelés. Ils laissent régner un peu d’ombre autour d’eux, mais leur clarté perce l’ombre. Cela suffit. C’est à leur lumière qu’il nous faut marcher.

Que faire ?