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chez nous. Nous ne faisons pas moins pour la France — qui ne s’y trompe pas — que pour l’étranger, plus aisément dupe des campagnes perfides et qui, parfois, se laisse entraîner à d’injustes assimilations…

« Ces livres, nous les ignorons. Comme ils ne représentent ni nos mœurs, ni notre esprit, ni rien qui corresponde à notre existence ou à nos rêves de chaque jour, spontanément nous mettons une frontière entre nous et leur ennuyeuse ignominie. Le jour où les étrangers… déserteraient ces boutiques infâmes, ces boui-bouis immondes où le vice crapuleux ne se trémousse que pour leur plaire, toutes ces industries feraient aussitôt faillite, car le Paris qui travaille et qui crée ne les connaît pas.

« Aussi avons-nous le droit de nous révolter, lorsque, au lieu de se soumettre à la vérité, on nous juge sur des bouquins abjects que nous ignorons, et qui, bien souvent, n’ayant d’apparence française que leur basse parodie de notre langue, ne sont ni écrits, ni imprimés en France.

« … Les lettres françaises la signalent (la pornographie) au mépris des honnêtes gens de tous les pays. Et désormais, les calomnies les plus insidieuses ne vaudront rien contre ce fait qu’un jour, la littérature française, lasse de tant d’insultes et d’une solidarité répugnante, s’est dressée, avec colère et avec dégoût,