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étalage de perversités ne disent rien, ne font rien, ou trop peu.

Pour justifier leur indifférence et leur torpeur, ils pourraient, si on les poussait un peu, invoquer deux raisons : ils n’exercent pas leurs droits, parce qu’ils n’aperçoivent pas l’occasion de l’exercer ; en second lieu, parce qu’ils ne les connaissent point. En d’autres termes, ils sont dupes d’informations erronées et victimes de leur ignorance.

Leur erreur d’abord. Elle est le fait de la critique, telle qu’elle s’exerce généralement dans la presse. Il n’y a plus de critique, c’est une vérité première. Au congrès du Livre, en mars 1917, j’eus l’occasion de le rappeler, en termes mesurés et presque timides. Le président acquiesça : « Tout le monde sait cela, il n’y a plus de critique ».

Il reste des critiques cependant, et c’est précisément ce qui est, en un sens, très fâcheux. Car ces critiques servent les intérêts des éditeurs, des administrateurs de journaux, des camarades et des agences. Jamais ils ne songent aux intérêts des familles ; jamais ou presque jamais, ils ne recommandent les livres pour familles ; jamais ou presque jamais, ils ne