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« N’hésitons pas à avouer que, pour une grande part, le public est responsable des ordures qu’on lui présente. Le cochon de lettres pullule parce que les cochonneries rapportent de l’argent. Elles rapportent de l’argent parce qu’on les achète. Le seul remède vraiment efficace contre la pornographie est l’assainissement du lecteur ! »

M. Paul Souday, dans Le Temps du 29 décembre 1922, se montrait plus catégorique encore. Il écrivait :

« Le plus coupable, il faut le dire, c’est le public. Comment ne fait-il pas lui-même sa police ?

« Quand un roman est simplement soporifique, il n’y a pas besoin de le condamner pour qu’il disparaisse vite des étalages. Pourquoi le public ne fait-il pas aussi bonne justice de cette pornographie, contre laquelle il ne lâche les écluses à son indignation qu’après s’en être copieusement approvisionné ? Si cet article ne faisait pas recette, la production s’arrêterait d’elle-même, et c’est alors que la question serait heureusement résolue. »

Enfin, dans un ouvrage publié en 1922 par M. Charles Chabot, professeur à l’Université de Lyon, sous le titre Les Droits de l’enfant, voici ce qu’on lit aux pages 187 et 188 :

« Les appels publics à l’immoralité sont, sous pré-