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Et pour aggraver tant de défaillances, la femme de mauvaise vie offre aux uns ses séductions, aux autres les entraînements de ses scandales, à tous les hontes de sa gloire usurpée. Aux yeux de tout un public imprégné de la littérature ambiante, la reine qui gouverne le monde, ce n’est plus la femme qui, selon le mot de Ruskin, balance un berceau dans une paisible demeure, c’est celle qui partage sa vie entre les tréteaux, le trottoir ou la fange du ruisseau.

« On ne saurait soupçonner, écrivait Frédéric Le Play dans son ouvrage La Réforme sociale, les désordres sociaux provoqués à Paris par quelques milliers de femmes qui se tiennent en rébellion ouverte contre les devoirs de leur sexe ».

M. Henri Joly, membre de l’Institut, ajoutait : « Vous voulez abaisser de plus en plus la barrière qui sépare les honnêtes femmes et celles qui ne le sont pas, vous voulez encourager ces dernières à porter le front aussi haut que si elles avaient pris la grippe dans un autobus ou que leur hôtelier leur ait donné, sans précaution, les draps d’un tuberculeux. Prenez garde que toutes vos prévenances, vos mar-