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« Tel est le dernier cri du cœur ». (Gaston Rageot , Le Figaro, 17 novembre 1920).

Toute la famille est atteinte. « Quinze ans, Roméo, l’âge de Juliette ! » Les adolescents eux-mêmes subissent l’action des idées qui empoisonnent leur ambiance : obsédés, démoralisés par tout ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent, ce qu’ils lisent, ils se livrent trop souvent à des intempérances prématurées qui inquiètent autant les médecins que les sociologues.

Les jeunes gens sont, pour la littérature ennemie de la famille, des proies de choix.

Le R. P. de Pully, qui est certes qualifié pour traiter ce sujet, puisqu’il a longtemps dirigé à Paris un cercle très fréquenté, communiquait à la revue Lumen, au début de 1921, ces sagaces observations :

« Bien des parents, hélas ! sont étrangement confiants. Ils laissent parfois sous leurs yeux, leurs fils ou leurs filles se pervertir l’esprit ou le cœur, sans paraître y prendre garde.

« Ce roman que le jeune homme dévore en secret, et qui traîne sur sa table, parait inoffensif parce qu’il n’est pas obscène. Quelle erreur fatale ! Ce ro-