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« le désir, c’est l’enfant ! » et l’enfant, en venant au monde, tue le désir, son auteur. Voilà pourquoi votre fille est muette, beaux-parents candides ! Voilà l’aboutissement d’une éducation trop raffinée, trop romanesque ! » (Pierre Veber, La Liberté, 17 mars 1922).

D’autre part, un journaliste écrit sur le même sujet : « Avec la vie chère l’une des causes de la dépopulation, c’est justement le progrès de la pornographie… Des générations habituées par leurs lectures à ne voir les relations sexuelles que par les yeux de Suzanne, de la « garçonne » ou de l’ « entremetteuse » sont vouées à la stérilité. Comptez les romans pornographiques, dont la diffusion est favorisée par l’indifférence ou la lâcheté des pouvoirs publics : plus leur tirage monte, plus la natalité baisse ; le voilà, le vrai synchronisme ». (Gustave Téry, L’Œuvre, 4 mars 1923).

Enfin, lisez cette énergique déclaration de M. de Lamarzelle au Sénat :

« La grande cause du mal est une cause purement morale. Qu’est-ce qui a fait le mal ? Ce sont toutes ces théories que nous entendons répéter partout, soutenir partout. Dans le livre, au théâtre, on nous parle du droit de faire sa vie, du droit du plaisir, du droit de la passion, du droit de la chair. Tous ces « droits » sont les ennemis des familles nombreuses, parce que,