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barrassé : « Je me demande, écrivait-il dans L’Opinion (18 octobre 1913), si les journalistes ont des dispositions particulières à être pervertis ou à se scandaliser… Mais il ne s’agit pas ici de se scandaliser. Il est plus important de constater. On pourra se scandaliser plus tard. »

Et il constatait que « Porto-Riche ayant voulu, vers l’année 1890, peindre la femme amoureuse de la société moderne, il l’a représentée comme une sensuelle effrénée qui sera toujours sensuelle sans cesser un instant d’être effrénée. »

Cette remarque et cette constatation d’un critique peu « bégueule » m’ont mis en défiance.

Enclin peut-être, comme journaliste, à me scandaliser, je n’ai pas voulu lire la pièce, et j’ai simplement consulté les critiques mondains qui, en raison de leurs fonctions, de leur état d’esprit et de leur complaisance habituelle à l’égard des dramatistes, ne sauraient être suspectés de rigorisme et d’étroitesse d’esprit. Et voici ce que j’ai trouvé.

J’ai retrouvé l’appréciation de M. Gustave Téry, parlant d’Amoureuse dans L’Œuvre du 16 octobre 1913 : « Non, vrai de vrai, en son fond, en sa substance, tout cela est sale et vil. On aura beau mettre autour de ces cœurs faisandés tous les chichis de la psychologie, tous les mots, tout l’esprit que l’on voudra (et