Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Henry Bordeaux, dans La Vie au théâtre (1re série, 1907-1909, pp. 212-213), dit de même : « La nouveauté d’Amoureuse, c’est ce jaillissement de volupté qui a débordé dans tout l’art contemporain et que, la première ou presque, elle osait mettre à la scène avec impudeur. Elle y ajoutait une nervosité, une trépidation parfaitement convenable à des êtres que leurs instincts trouvent sans résistance… Dans Amoureuse, c’est exclusivement la peinture de l’amour physique. Nous le pouvons constater : il n’y a plus de lyrisme que pour lui. Il s’étale partout avec allégresse. »

Plus récemment, dans Le Figaro du 28 mai 1923, M. Robert de Flers déclarait : « Quel est l’écrivain de théâtre parmi ceux-là même qui n’auraient pas osé s’inspirer volontairement de cette pièce fameuse (Amoureuse), qui ne lui doive quelque chose ? Son influence fut prodigieuse et depuis trente-deux ans, elle ne s’est point périmée. »

Puis donc que le théâtre contemporain a pris sa formule dans Porto-Riche, et que parmi le Théâtre d’amour de Porto-Riche, Amoureuse se donne comme l’œuvre la plus signifiante, nous connaîtrons le mal que le théâtre a fait à la famille si nous étudions la malfaisance de cette pièce.

Appelé un jour à la juger, un critique peu suspect de pudibonderie, M. Ernest-Charles, se trouvait em-