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La littérature dramatique ennemie de la famille, je la trouve représentée, ramassée, symbolisée dans Le Théâtre d’amour de M. Georges de Porto-Riche, élu membre de l’Académie française, le 24 mai 1923.

Toutes les pièces qui le composent, et La Chance de Françoise et Le Passé, et Le Vieil Homme, et Le Marchand d’estampes, et Les Malfilâtre, et L’Infidèle, et Zuriki, et enfin Amoureuse, sapent l’un ou l’autre élément de l’édifice familial : elles ravalent l’amour au rang des instincts physiologiques, la femme au rang d’une biche, d’une louve, ou d’une pieuvre de la sensualité, le mariage à l’animalité, la vie tout entière au plaisir bestial.

Or, tout le théâtre français, depuis plus d’un quart de siècle, s’inspire de la manière de Porto-Riche. Personne ne le conteste. C’est un fait d’une évidence criante.

« M. de Porto-Riche est un précurseur, déclare M. Adolphe Brisson dans son ouvrage Le Théâtre (3e série, p. 338). Les innombrables pièces où l’énergie individuelle se trouve exaltée et qui ont pour fondement le « droit au bonheur » sont les filles d’Amoureuse. En écrivant cette comédie, il a créé une école. »