Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

remède ; introduire dans la loi le divorce par consentement mutuel, et y ajouter le divorce par la volonté d’un seul, en d’autres termes, donner une sanction légale au mariage temporaire et à la répudiation païenne. « Il appartient, conclut-il, au jeune parti socialiste de reprendre le pur, le généreux esprit de la Révolution, et de donner à notre divorce incomplet, boiteux, bâtard, un affranchissement. » (Revue des revues, 1er février 1900).

Il serait superflu de flétrir. Il suffit de résumer. On comprend assez ce qu’est la femme nouvelle, d’après M. Victor Margueritte. La femme nouvelle a des aspirations généreuses, mais qui déguisent mal des idées révolutionnaires et anarchiques. Elle réunit, comme dans un saisissant microcosme, tous les ferments de décadence et de destruction qui travaillent notre monde moderne : dans le théâtre de Bataille et de Bernstein, elle clame son droit au bonheur ; dans le monde des lettres, elle s’incarne en un groupe de femmes tristement renommées et fait effrontément, en vers comme en prose, l’apologie de la luxure ; dans les livres de Victor Margueritte, elle a partie liée avec les « éclaireuses » de la libre-pensée, les parangons du divorce, du grand divorce, et les pires ennemis de la famille.