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fre, c’est assez ! Et c’est l’Homme qui est coupable ; et puis, elle se repent, à la fin, et c’est elle qui sauve Faust. Et que de choses il a fallu pour qu’elle connût toutes ces abominations : le renversement de toutes les lois physiques et (dernière incarnation des puissances surnaturelles évoquées par le moyen-âge) le Diable opérant lui-même. Qui de nous n’a pleuré sur Marguerite, et qui est-ce qui pense à son pauvre honnête homme de frère, qui se fait tuer pour l’honneur de son modeste foyer ? L’imbécile ! Est-ce que l’amour n’explique pas, n’excuse pas et n’emporte pas tout ? » (Alexandre Dumas fils, préface de L’Ami des femmes, Théâtre complet, tome IV, pp. 7 et 8, cité par La Revue des lectures, 15 septembre 1920, p. 549).

Telles sont les conceptions et les thèses que tant d’écrivains soutiennent dans les romans et les pièces de théâtre.


2.


Comme œuvre-type de la littérature ennemie de la famille, je signale d’abord les romans de Victor Margueritte. Je ne vise pas le dernier qu’il a publié et qui a provoqué le scandale que l’on sait, j’ai en vue les ouvrages que ce romancier en collaboration avec son frère, puis sous son seul nom, a publiés depuis