Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

masse effrayante. J’en élimine la plus grosse part, c’est à savoir l’ensemble des livres licencieux ; j’élimine ensuite toute une catégorie d’ouvrages qui, en raison de leur caractère même, tombent sous la condamnation des lois et ne produisent clandestinement que des ravages profonds, mais sporadiques.

Je m’attache donc dans ce paragraphe, aux romans et aux pièces de théâtre, et parmi cette littérature, j’envisage seulement les ouvrages d’idées, les romans et les pièces de théâtre qui sapent, par des voies plus ou moins directes, les doctrines génératrices et conservatrices de la famille.


i.


Pour tous les esprits réfléchis, pour tous les citoyens qui ont à cœur la dignité éminente de l’homme et de la femme, l’éducation des enfants, la force de la nation et l’avenir de la race, les droits de la famille, établis par la Providence, respectés, exercés et légués à notre génération par nos aïeux, sont considérés comme sacrés, imprescriptibles, et en quelque sorte souverains.

Aux yeux des romanciers et des dramaturges dont nous parlons, au contraire, les droits souverains appartiennent à l’Amour, à l’amour dans l’acception la