Voilà ce que certains d’entre vous ont fait, que nous avons fait nous-mêmes, et qui est à la portée de toutes les bonnes volontés, largement éclairées.
Agir, toujours dans cette sphère où vous voulez bien m’accompagner, c’est nettoyer, désinfecter, assainir.
Assainir la maison, sa propre maison, en vidant la bibliothèque du salon, des livres qui ont perverti, troublé ou égaré, parfois depuis un siècle et davantage, une partie de la lignée et une légion de domestiques ; en vidant les poches des jeunes gens, le sac des jeunes filles et la cassette des tout-petits ; en détruisant les vieux ouvrages suspects et les nouveaux plus malsains ; en, bannissant les journaux corrup-
munication
ne se traduit pas par une demande au bras séculier
d’intervenir et de punir, elle ne lèse aucune liberté
publique. Le Saint-Office de l’Église Romaine condamne
tous les jours des écrivains. Le Conseil de l’ordre de la Légion
d’honneur peut évidemment en faire autant.
« Votre droit d’écrire tout ce qui vous passe par la tête a
pour correctif mon droit de le critiquer. Et ce droit n’est pas
du tout soumis à la condition d’écrire moi-même. Une critique
émise par des hommes du métier aura certes plus de
poids. Mais l’épicier du coin a parfaitement son droit de critiquer… »