Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blic qui les ignore et doit les ignorer. Mais dénoncer impitoyablement, persévéramment les ouvrages et les journaux qui manifestent déjà leurs ravages ou en menacent incontestablement les milieux préservés ; les dénoncer à l’autorité, aux diverses autorités, aux pouvoirs, à tous les pouvoirs, aux dirigeants de toutes catégories ; les dénoncer, s’il le faut, à l’opinion publique.

Dénoncer aussi, aux uns et aux autres, non seulement tel péril déterminé, mais surtout, avec un zèle redoublé le mal profond, chronique, multiple que cause aux familles et partant à la société l’effroyable propagation de la littérature ennemie.

Dénoncer, par toutes les voies que le progrès moderne met à la disposition des militants, par les conférences, les meetings, les protestations dans la rue, les campagnes de presse, les campagnes d’affiches et de tracts, etc[1]

  1. Cette dénonciation, telle que nous la préconisons ici, et telle que nous la pratiquons depuis de longues années, n’est qu’une forme de la critique.
    C’est ce qu’exprime très bien M. Maurice de Waleffe dans Paris-Midi du 11 janvier 1923 :
    « Si la critique est admise du point de vue artistique, dit-il, on ne voit pas pourquoi elle serait interdite du point de vue moral. Une société, un cercle, une église possèdent naturellement la liberté d’excommunier de leur sein un membre jugé indésirable par la majorité. Tant que cette excom-