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tivés, en le respectant enfin partout, au lieu de chercher à le combattre et de vouloir l’étouffer. »

Ainsi s’exprime, dans son ouvrage La Famille française (pp. 286-287), M. Henri Lavedan, de l’Académie française. Ainsi parlent, non seulement les catholiques, mais la plupart des moralistes et des sociologues d’aujourd’hui ; c’est ainsi que je vous parlerais moi-même, si j’avais à prononcer un sermon. Mais je me garderai de tout sermon : ce n’est pas un sermon que vous attendez de moi.

Il y a près de vingt ans, je suis parti en mission, pour un pays que l’on appelle indifféremment, la République des lettres, Bibliopolis, la foire aux livres, la Babel de la presse, le Capharnaüm de la littérature, avec l’intention arrêtée de renseigner les familles sur tout ce qui s’y passait. Depuis cette époque, j’ai visité les coins et les recoins de cette région, assurément mal connue et peut-être insuffisamment explorée, j’ai multiplié les enquêtes, j’ai étudié les habitants, j’ai évalué les produits, j’ai groupé des observations, afin d’être en état de mettre en garde et de conseiller les importateurs,