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il serait sans intérêt de les relater, il suffit de mentionner une sentence des eaux et forêts rendue à la Table de marbre du Palais à Paris, le 10 mars 1701, entre Christophe Dalmas, seigneur de Boissy-le-Chatel et François Joisel, seigneur de Douy-la-Ramée ; laquelle a fixé le niveau de l’eau et déterminé les obligations de chacune des parties quant au curage.

Il existait sur Nongloire, dépourvu de cours d’eau, un moulin à vent dont il ne subsiste plus que la tourelle.



CHAPITRE V
LA RÉVOLUTION ET LE RÉGIME MUNICIPAL


Lorsque Louis XVI, par un règlement du 8 juillet 1787, ordonna que dans les communautés rurales où il n’existait pas de municipalité établie, l'assemblée municipale serait composée, indépendamment du seigneur et du curé, membres de droit, de membres choisis par chaque communauté, au nombre de 3, 6 ou 9 suivant le nombre de feux, Douy-la-Ramée, qui avait pour seigneur Hilaire Rouillé, marquis du Coudray, pour curé Chaisemartin, pour syndic Pierre Benoist, laboureur à Nongloire, élut Nicolas Crosnier, fermier des fermes seigneuriales, Poncelet et Marty ; c'était l’ébauche du conseil municipal de nos jours.

C'est aussi Crosnier et Benoist que, dans une assemblée de paroisse du 9 mars 1789, les habitants de Douy-la-Ramée députèrent à Villers-Cotterêts, porteurs du cahier de leurs plaintes, doléances et remontrances. Cet intéressant document transcrit en entier sur le registre de la municipalité « affirme les plus respectueux et le plus tendre amour des habitants pour leur auguste monarque, osant cependant réclamer au pied du trône les droits sacrés de l'homme et du citoyen ».

Les gens du tiers-état demandent entre autres choses :

L'égale répartition des contributions entre les trois ordres ;

La suppression du privilège de la chasse qui, dans l’année calamiteuse de 1788, a causé par les ravages du gibier la perte d'un quart et même d'un tiers des récoltes en grains ;