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petites de 5 à 10 hectares ; sous ce rapport encore Douy-la-Ramée n’a pas changé[1].

Ce qui a moins varié encore, s’il est possible, c’est la nature des productions du territoire de Douy-la-Ramée : les céréales y dominent dans une large proportion ; pour leur faire plus large espace a été défriché et transformé en terre arable le bois de la seigneurie qui en était un des agréments « percé de douze routes se réunissant au milieu en un rond point ».

En 1770, on comptait dans la paroisse de Douy-la-Ramée, suivant le rôle de la taille, 55 chevaux, 75 vaches, 1.000 bêtes à laine. En 1882, on y constatait 82 chevaux, 20 bœufs de travail, 76 vaches et taureaux et 1.675 bêtes à laine non compris 356 agneaux au-dessous d’un an. L’accroissement de ce matériel vivant est sensible sur deux des articles.

A Douy, comme dans tout le Multien et le Valois, les fermages ont suivi durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle une progression très sensible. Les fermes de Douy et de la Ramée affermées à Jean-Baptiste Berson, père et fils, le 28 juin 1762, moyennant 4.410 livres, se renouvelaient au profit de la même famille, en 1773 moyennant 6,500 livres et trouvaient preneur en 1782 au prix de 8.130 livres de fermage annuel.

De même les 39 arpents de la cure, qui, en 1753, rapportaient 350 livres de fermage par an, en rapportaient au moment de la Révolution 740, non compris diverses charges.

De même encore la terre et seigneurie de Sainte-Fare, Oppigny-Nongloire ou plus simplement Nongloire dont le fermage en 1729 était de 3,070 livres en deniers et quelques menues prestations en nature, était affermée en 1773 moyennant 5,500 livres, plus 18 septiers de blé à livrer au chapelain de Sainte-Fare et 4,000 livres de pot-de-vin.

  1. Les quatres grandes fermes sont : 1° Celle de Douy appartenant à Mmes  Brazier et Poisson, cultivée par M. Thirion, gendre de M. Lefèvre dont la famille y est établie depuis 1827 ; 2° La ferme de Nongloire, acquise de la Nation par Mme Quatresols de la Motte, le 16 mai 1791, revendue par elle le 22 thermidor an XI à Claude Dassy, passée par succession à la baronne de Vandœuvre, sa fille, et appartenant aujourd’hui à ses petits-fils MM. Charles et Amédée Dassy ; elle a eu pour fermiers en 1729, Charles Gibert, laboureur à Rozoy-en-Multien ; en 1736, Jeanne-Angélique Gibert, veuve de Jean Hanoteau ; en 1747, Pierre Benoist, de Fayel, paroisse de Baillet, puis sa descendance jusqu’en 1326 ; à cette dernière époque, Pierre-Augustin Heurlier, dont un descendant du même nom l’occupe encore aujourd’hui ; 3° La ferme de la Ramée avec le moulin, appartenant à M. et Mme Béguin-Lefèvre, de La Marre, cultivée par M. Fouillaux ; 4° Et la ferme de Fontaines, appartenant à M. Aubry-Vitet, cultivée par M Delagarde.