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30 novembre 1674 François de Meaux vendit lui-même ses droits à son cousin[1].

Le surplus de la terre de Douy-la-Ramée appartenait aux enfants de René de Meaux, seigneur de Courtry, et de Marie Lemesle ; Nicolas, Louis, René-Armand, Geneviève, Marie et Françoise de Meaux qui étaient au nombre de ces enfants en faisaient foi et hommage le 26 mai 1680 à Jean-Baptiste de Meaux, leur parent, et aussi, pour ce qui le concernait au baron de Passy en Valois, auquel ils fournissaient un dénombrement de leur fief comprenant terres, vignes, bois, droit exclusif de pêche en la rivière, cens, surcens, les douze cinquantièmes du moulin banal, justice, haute, moyenne et basse, maire, procureur, greffier, sergent, avec droit de justice sur l’église, le presbytère, le puits commun, la grange dîmeresse, la chapelle de la Ramée et le cimetière de Douy (6 juin 1680). (Archives nationales Q1 1419)[2].

Ces mêmes enfants de René de Meaux et de Marie Lemesle possédaient alors le fief de Lévi, situé à La Ramée que Geoffroy Lemesle, sieur de Roquinière, leur oncle, leur avait légué par son testament du 30 juillet 1637 avec substitution au profit de leurs enfants et stipulation qu’à défaut d’enfants l’objet du legs reviendrait aux filles de la Madeleine établies devant le Temple à Paris[3].

En 1682 (12 août), la partie principale de la seigneurie de Douy-la-Ramée passa à un étranger : une sentence de la chambre du trésor à Paris adjugea sur Jean-Baptiste de Meaux ce qu’il en possédait, à « noble et scientifique personne » Messire François Joisel, docteur en théologie, qui fut doyen de la maison et société de Sorbonne.

Aussitôt s’engagea entre ce nouveau seigneur et les enfants de René de Meaux une lutte de prétentions contradictoires. En 1683,

  1. Une fille de Anne de Meaux et de Philippe de Garges, Marie Magdeleine, avait fait, en 1655, profession au couvent de Fontaines-les-Nonnes. Le mariage de Gabrielle de Meaux a été célébré le 22 juillet 1660 en l’église de Douy.
  2. La Ramée était devenue la résidence de cette branche. Louis de Meaux et Marie Marin, sa femme, figurent comme parrain et marraine le 16 mars 1657 au registre de la paroisse de Douy. Pierre, frère de Louis, y figure au même titre le 1er février 1658 ; René demeurait à La Ramée en 1664 et y mourut le 30 ou 31 octobre 1672 ; Nicolas de Meaux y faisait sa résidence en 1680 ; Geneviève de Meaux qui avait épousé à Douy le 13 mars 1673 François de Massonges, y demeurait en 1684 et y mourut en décembre 1694.
  3. En novembre 1640, Paul de Meaux avait cédé à René de Meaux ses droits dans l’objet de ce legs, sous la charge de substitution et de réversion indiquée au testament du sieur de la Roquinière.