Page:Louis Benoist et Auguste Béguin - Notice historique et statistique sur Douy-La-Ramée et La Marre.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 7 —

C’est encore un membre de la famille de Meaux, noble homme Guillaume de Meaux, seigneur de Marly en partie, qui en 1543, lors de l’appel que François Ier fit du ban et de l’arrière-ban (lettres patentes, signées à Châteaudun, le 23 mai 1545), fut capitaine du ban et de l’arrière-ban de la prévôté et vicomté de Paris.

Nous rencontrons la famille de Meaux établie à Douy, au commencement du XVe siècle[1]. Elle était, en 1410, représentée par Charles de Meaux, en 1433 par Pierre de Meaux qui existait encore en 1477. À cette époque prenaient aussi le titre de seigneurs de Douy, Poland de Calleville, chambellan du roi, Pierre de Clerc et Catherine de Douy, sa femme, qui, le 7 août 1408, vendirent leur terre et seigneurie à Jean de Douy, avec manoir seigneurial près l’église, et justice, haute, moyenne et basse. Jean de Douy réunit à cette acquisition ce qui appartenait à Regnaud de Douy (8 août 1408). Après Jean de Douy, ce qu’il possédait passa à Jean Billouard par partage avec Pierrette et Marie de Douy, filles de Jean (1422, 12 juillet).

Ces possessions relevaient des héritiers de Robert de Chatillon « à cause de sa terre de Douy ».

Pierre de Meaux parait avoir succédé aux Chatillon[2]. Il eut lui même pour successeur Charles, un de ses fils, qui, en 1493, transigeait au sujet de la succession de son père avec le comte de Dam-

    la prise de Jérusalem sous Godefroy de Bouillon, et quelques uns font remonter jusqu’à lui l’adoption des armes à cinq couronnes d’épines. Cette opinion est contre dite par les témoignages les plus sérieux, notamment par le rapport adressé au roi, en 1698, par l’intendant de la généralité de Paris.

    Quoi qu’il en soit, les armes primitives des de Meaux figurent au Musée de Versailles, salle des Croisades.

  1. Paraissent avoir été seigneurs de Douy en 1249 Jean de Douy et Isabelle, se femme, qui donnèrent à Fontaines-les-Nonnes deux arpents de bois « près l’Hôtel Dieu », et avant eux Mathieu de Douy, leur oncle.
    En 1251, Jean et Regnaud de Douy, probablement co-seigneurs de la paroisse, affranchissaient, par le seul motif de piété, Riubaud de Hulin, leur homme de corps, lui accordant le pouvoir de prendre l’habit de religion, et celui-ci donnait à Fontaines-les-Nonnes deux arpents de terre, mouvant des dits seigneurs et sur lesquels ils se réservaient coutume, justice, garde, moisson et champart.
    Quant à la famille de Chatillon dont il est mention plus haut, en 1369 Jean de Chatilon, et en 1375, Gaucher de Chatillon, prenaient le titre de seigneur de Douy.
  2. Cette transmission semble s’être effectuée par mariage : Denis de Meaux, nous l’avons vu, avait épousé Marie de Chatillon, et Pierre, un de leurs fils étant devenu veuf de Catherine de Mitoy, dame de Bois-Boudran, se paria en deuxièmes noces à Gérarde Bureau, dame de Douy et de La Ramée, veuve elle même de Robert de Chatillon.