nerres épouvantables. Les six jours suivants nous furent tout aussi malheureux : de la pluie, du calme, et le peu qui venta, ce fut du vent debout. Il faut s’être trouvé dans la position où nous étions alors pour être en état de s’en former l’idée. Le 17 après-midi, on avait aperçu depuis le sud-sud-ouest cinq degrés sud du compas jusqu’au sud-ouest cinq degrés ouest, à seize lieues environ de distance,
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/27/Louis_Antoine_de_Bougainville_-_Voyage_de_Bougainville_autour_du_monde_%28ann%C3%A9es_1766%2C_1767%2C_1768_et_1769%29%2C_racont%C3%A9_par_lui-m%C3%AAme%2C_1889_%28p233_crop%29.jpg/500px-Louis_Antoine_de_Bougainville_-_Voyage_de_Bougainville_autour_du_monde_%28ann%C3%A9es_1766%2C_1767%2C_1768_et_1769%29%2C_racont%C3%A9_par_lui-m%C3%AAme%2C_1889_%28p233_crop%29.jpg)
une côte élevée qu’on ne perdit de vue qu’à la nuit. Le 18 à neuf heures du matin, on découvrit une île haute dans le sud-ouest-quart-ouest, distante à peu près de douze lieues ; nous la revîmes le lendemain, et elle nous restait à midi depuis le sud-sud-ouest jusqu’au sud-ouest dans un éloignement de quinze à vingt lieues. Les courants nous donnèrent pendant ces trois derniers jours dix lieues de