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que fût, je ne dirai pas démontrée, mais seulement probable ; il faudrait avoir montré, non par quelques faits, mais par une série de faits assez considérable, que les sujets chez lesquels ces hémorrhagies ont lieu, guérissent plus vite, ou en plus grand nombre, toutes choses égales d’ailleurs, que ceux qui n’en ont pas eu. Et où se trouve cette démonstration ? En l’admettant d’ailleurs, on n’aurait, comme je viens de le dire, que des probabilités sur l’efficacité de la saignée. Car, qui peut assurer, indépendamment de l’expérience, que l’effet résultant d’une perte de sang par la lancette ou par les sangsues, sera exactement le même que celui qui serait la suite d’une hémorrhagie spontanée ? Les auteurs qui ont donné le précepte que j’examine, n’ont-ils pas dit eux-mêmes que quelques gouttes de sang rendues par le nez, étaient souvent suivies de plus de soulagement que des saignées copieuses ?

Après avoir combattu les objections faites à la doctrine de la dérivation et de la révulsion, nous développerons, dit Fréteau, une foule de préceptes fondés sur les autorités les plus respectables ; propres d’ailleurs à concilier toutes les opinions (pag. 19).

On s’étonnera, sans doute, qu’on ait pu, au dix-neuvième siècle, invoquer l’autorité, dans