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coulent ; et elle meurt suffoquée ! etc., etc. » (pag. 169). Quels faits ! quelle logique ! Car on voit tous les jours périr d’une inflammation, des individus largement saignés ; et pour que les citations de Fauchier eussent quelque valeur (à supposer son diagnostic exact), il faudrait que le traitement antiphlogistique, plus ou moins énergique, fût toujours couronné de succès dans l’inflammation.

Abordant un peu plus loin les indications que présente la fièvre jaune ; « si, dit l’auteur, tous ceux qui ont vu la fièvre jaune, étaient d’accord sur sa marche, ses symptômes, ses effets ; nous pourrions alors connaître sa nature, et nous décider pour la saignée ou la rejeter, etc. » (pag. 212). C’est-à-dire que, dans tout le cours de son ouvrage, Fauchier procède à priori, comme l’ont fait d’ailleurs, jusqu’ici, les hommes les plus habiles, qui ont considéré la thérapeutique comme un simple corollaire de la pathologie. Et qu’en est-il résulté ? Qu’aujourd’hui encore, les médecins restent divisés sur des questions importantes, comme la dérivation et la révulsion ; questions qu’ils cherchent principalement à résoudre par voie d’induction, ou à priori ; et qu’ils ne sont guère d’accord que sur les points qu’ils admettent sans examen, ou comme établis