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juste valeur, ce que les médecins de son temps appelaient l’expérience ; tandis que Fauchier, croyant cette expérience suffisante, s’est borné à en être l’écho ; en donnant, à-peu-près exclusivement, pour préceptes, les usages les plus universellement reçus de son temps : car son ouvrage n’est réellement pas autre chose. Toutefois, et qu’on ne l’oublie pas, car cela marque l’esprit du temps ; cet ouvrage fut couronné par une Société de médecine.

Du reste, comme pour prévenir toute espèce de doute sur la manière dont il entend l’expérience appliquée à la thérapeutique, Fauchier cherche, à l’exemple de Quesnay, à déterminer les effets généraux de la saignée ; et il conclut de son travail, que les cas dans lesquels on doit ordonner les émissions sanguines, sont ceux : 1o de pléthore ; 2o de trop grande fréquence et d’excès de force dans les contractions du cœur ; 3o de tension vicieuse des solides ; 4o d’excès de force ; 5o de température augmentée (pag. 70).

Ces principes posés, l’auteur en déduit sans peine, les cas dans lesquels la saignée doit être pratiquée ; prenant, comme je l’ai déjà fait remarquer, par rapport à Quesnay, les choses à rebours. Car, dans les sciences d’observation, les faits ou les principes généraux ne peuvent