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l’expérience a fait apercevoir, en gros, l’utilité de la saignée dans plusieurs maladies : mais que l’expérience est si équivoque sur les succès de ce remède, que les praticiens pensent différemment dans les différens cas ; que tous néanmoins réclament l’expérience, pour appuyer leurs différentes opinions et les différentes théories qu’ils se sont formées afin d’expliquer les effets de la saignée, etc., etc. (pag. 2).

Ces remarques qui étaient vraies du temps de Quesnay, le sont malheureusement encore aujourd’hui. Mais au lieu de chercher comment l’expérience est fautive, si l’on ne décorerait pas du mot expérience quelque chose qui n’y ressemblerait nullement, ou qui n’en serait que l’ombre ; l’auteur conclut tout simplement de ses remarques, que l’expérience qui nous conduit dans les routes ténébreuses de la pratique, est un guide infidèle (pag. 3 et 4) ; que si l’on n’a pu établir une doctrine sûre et précise, relativement à l’usage de la saignée, c’est qu’on n’a eu, sur ses effets généraux et primitifs, que des idées très vagues et très obscures (pag. 5).

Conséquemment à cette manière de voir, il cherche à démontrer par une multitude de raisonnemens, qui n’ont pour base que quelques faits observés dans l’ordre physique, que les ef-